
Le secteur affiche plus de 3 000 offres non pourvues chaque mois, malgré un taux de chômage élevé chez les jeunes. Certains métiers bénéficient d’une hausse de 15 % des recrutements depuis 2022, alors que d’autres peinent à attirer.
La mobilité, la saisonnalité et les exigences linguistiques dessinent un marché du travail atypique, où les emplois durables côtoient les missions éphémères. Plusieurs fonctions, moins visibles, continuent pourtant d’offrir des perspectives solides, y compris en dehors des pics estivaux.
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Plan de l'article
Tourisme : un secteur en pleine mutation face aux nouveaux besoins d’emploi
Impossible de rester immobile face à la vague de changement qui bouleverse le secteur du tourisme. Les attentes du public ont basculé : la simple détente ne suffit plus. Les voyageurs réclament du sens, des expériences marquantes, des solutions personnalisées et responsables. Pour les professionnels, c’est le branle-bas de combat : savoir-faire traditionnel et innovation avancent désormais main dans la main. Autant dire que les lignes bougent, et vite.
Loin de l’ancien modèle, l’hôtellerie-restauration doit absorber les soubresauts de la saisonnalité, adapter ses emplois du temps et revoir ses recrutements. Dans le tourisme vert ou d’affaires, la même flexibilité s’impose : ici, ce sont des missions hybrides qui émergent, mêlant le numérique, l’humain et la capacité à piloter des événements, parfois à grande échelle.
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Pour saisir la diversité réelle de ces nouveaux besoins, il suffit de jeter un œil sur les offres d’emploi dans le tourisme : le panorama des postes à pourvoir balaie large.
On constate notamment ces profils recherchés :
- Hôtellerie-restauration : serveurs, chefs de rang, gouvernants, mais aussi responsables d’hébergements singuliers.
- Voyages et loisirs : spécialistes du conseil en agences, guides-conférenciers, créateurs de parcours culturels ou naturalistes.
- Tourisme durable : animateurs écotouristiques, experts RSE, consultants en mobilité douce.
Pourquoi cet engouement pour les profils polyvalents ? Parce qu’il ne suffit plus d’accueillir. Il faut parler plusieurs langues, manier les outils digitaux, connaître les territoires locaux. Le secteur cherche des professionnels souples, capables de renouveler leur approche et d’innover. Pour les candidats prêts à croiser passion et adaptation, l’avenir s’éclaire.
Quels métiers recrutent vraiment aujourd’hui dans le tourisme ?
Actuellement, le secteur tourisme concentre son attention sur des profils capables de jongler entre plusieurs univers. Les agents de voyages reviennent sur le devant de la scène : ils organisent des séjours taillés sur mesure, offrant la touche humaine que les plateformes de réservation n’apporteront jamais. Les envies de découvertes culturelles et d’authenticité dopent aussi le recrutement de guides conférenciers et guides touristiques.
Les structures hôtelières et de loisirs misent également sur des managers agiles et sur des responsables d’établissements touristiques qui peuvent motiver une équipe et faire tourner la logistique avec efficacité. Quant aux chefs de produit touristique, ils imaginent, façonnent et vendent des offres inédites, prêtes à répondre aux attentes mouvantes de la clientèle.
Pour mieux comprendre qui s’impose aujourd’hui, attardons-nous sur les profils qui tirent leur épingle du jeu :
- Dans l’hôtellerie-restauration, l’encadrement, la gestion et l’excellence de l’accueil restent demandés, sans oublier les métiers axés sur la qualité du service.
- Chez les tour-opérateurs ou dans les agences, on recherche de véritables créateurs de voyages, capables d’épauler des clients exigeants vers des expériences pointues.
L’essor du tourisme durable fait aussi émerger de nouveaux rôles, entre défense du patrimoine, gestion de sites naturels et innovation éco-responsable. Pour relever ces défis, capacité d’adaptation et maîtrise du digital deviennent de réels atouts.
Salaires, formations, conditions : ce qu’il faut savoir avant de se lancer
Côté salaires, les fourchettes varient franchement. Un agent de voyages ou un guide touristique commence souvent aux alentours de 22 000 à 25 000 euros bruts par an. Arrivé à un poste de responsable d’établissement touristique ou de manager dans l’hôtellerie, la rémunération peut dépasser 35 000 euros, surtout après quelques années d’expérience et avec une expertise reconnue. Être à l’aise en langues, avoir la bougeotte ou se spécialiser dans le tourisme d’affaires et durable, c’est autant d’atouts pour booster ses prétentions.
Les parcours de formation ouvrent ensuite la porte au secteur. Le BTS tourisme, accessible après le bac, reste le passage recommandé, aujourd’hui aussi bien proposé à distance, en présentiel ou via financement CPF, et il multiplie les débouchés : agences, offices du tourisme, événementiel, ou encore la gestion de produits touristiques. Pour atteindre des postes d’encadrement, un BTS management en hôtellerie ou une licence métiers du tourisme renforcent sa crédibilité.
Les cursus s’ajustent aux parcours de chacun, y compris pour ceux qui changent de carrière ou veulent gagner en compétences tout en restant en activité. Voici les modalités qui rendent ces métiers accessibles :
- Formations tourisme à distance : idéales pour adultes en reconversion ou pros souhaitant évoluer sans poser leur valise.
- De nombreux programmes deviennent finançables par le CPF, simplifiant la spécialisation ou la bifurcation professionnelle.
Les conditions de travail ne se ressemblent pas d’une région à l’autre ou selon la période. La flexibilité s’impose, surtout l’été : les horaires s’étirent, le rythme s’accélère, l’imprévu guette à chaque coin de couloir. Dans l’hôtellerie-restauration et tous les postes sur le terrain, l’aisance à gérer le changement devient une arme cardinale.
Le tourisme trace sa route, changeant sans cesse de visage et de règles. Ceux qui se prêtent au jeu, prêts à apprendre et à oser, ne restent pas sur le quai. Ils s’offrent la possibilité d’être aux premières loges, là où la curiosité et l’esprit d’initiative ouvrent enfin les portes.